Flashback de la journée du 30 juillet 2025

Hier soir, le Théâtre antique de Vaison-la-Romaine a vibré au son du chant choral, déployant toute sa beauté, sa diversité et son universalité sous le ciel étoilé.

Dès les premières notes du chant commun, un frisson d’unité a parcouru l’assemblée, ce lien indéfectible que les Choralies tissent à chaque édition. Un moment mené avec brio par Bassey Ebong, Eléonor Le Lamer et Matthieu Le Nestour, qui ont mis leur talent au service des voix de toutes générations, tous niveaux et toutes origines.

Ce prélude musical, déjà teinté de poésie grâce au groupe Tan Que li Siam et son voyage envoûtant au cœur de la musique provençale, a préparé les esprits à l’arrivée du World Youth Choir.

Soixante-quatre jeunes, venus de trente-quatre pays, ont ensuite cueilli les cœurs avec un programme exigeant qui a permis aux voix de s’envoler en volutes musicales inattendues dans une qualité inégalée. Dans une actualité où le monde se déchire, cette performance est un puissant rappel de l’unité des cœurs et des cultures, un lien fort et palpable entre les générations et les univers.

Sous les étoiles du ciel provençal, cette soirée a été un véritable hymne à l’espoir, nous rappelant avec force que la musique abolit les frontières et transcende les idéaux. Elle est ce frisson qui éveille les âmes et l’architecte invisible d’un monde qui apprend à s’écouter et à partager.

Clotilde Jenoudet, Relation Presse du Festival Les Choralies


Retrouvez les photos de cette première journée ici

Sous les étoiles du Théâtre Antique : une histoire en musique

Chanter sous les étoiles au Théâtre antique de Vaison-la-Romaine est une tradition à la fois ancienne et constamment réinventée. Au temps de l’antique Vasio, vers 50 après J.-C., ce n’était pas la musique qui résonnait le plus souvent, mais plutôt les échos des comédies, des spectacles de mimes ou de quelques tragédies. Puis, le site a connu une période où le silence s’est fait, comme si l’on avait voulu oublier les mélodies d’antan renvoyées par les pierres.

 

Aujourd’hui, la musique a retrouvé sa place, exhumée en même temps que les gradins du théâtre, sortis de terre par la main de l’homme. Ce site antique est redevenu un espace contemporain. Mercredi soir, les soixante-quatre jeunes, du World Youth Choir, venus du monde entier ont chanté l’harmonie d’une nuit étoilée. Des œuvres évoquant la grandeur des paysages nocturnes ou la splendeur des chants catalans, n’avaient pas besoin d’une salle, si ce n’est la voûte scintillante d’un ciel d’été. En l’honneur de la nature, de la beauté, ou simplement de la vie, ces jeunes chanteurs ont jeté des ponts vers leurs antiques prédécesseurs, enjambant les siècles d’un théâtre bâti pour l’émerveillement.

 

Pierre-Jean Souriac