
Flashback de la journée du 31 juillet 2025
Hier, la jeunesse était à l’honneur au Théâtre du Nymphée et au gymnase, avec le Chœur universitaire de Nancy, Inspirations, Cassiopée et le Chœur National de Jeunes.
Cette génération montante de chanteurs ne se contente pas de partager sa musique ; elle l’utilise pour transmettre des messages puissants. Ce sont ces jeunes qui osent parler de leurs dérives et leurs victoires, de leurs espoirs et de leurs peurs parfois abyssales. Attentifs au sort de la planète qui sera leur foyer pendant encore des décennies, ils se montrent exigeants et désireux de prouver leur capacité à accomplir de belles choses. Ils sont profondément tournés vers les autres, célébrant la diversité des cultures et des identités. En utilisant la musique pour exprimer ces sujets forts, ils nous invitent à porter un regard collectif sur leurs préoccupations, éveillant le monde à leur présence et aux espoirs qu’ils portent.
Hier, sur scène, ils ont affirmé que le chant choral pouvait être bien plus qu’une simple mélodie. Les chants ont été sublimés, les corps embarqués, transformant la musique en une voix unique, la leur. Les écouter provoque un mélange de fierté et d’espoir pour une génération qui porte, au présent, toutes les facettes du flambeau du chant choral.
Clotilde Jenoudet, Relation Presse du Festival Les Choralies
Le Nymphée, théâtre et fontaine.
Le jeudi 31 juillet, le Nymphée a retrouvé son eau, ses fontaines, sa fraîcheur. Les chanteurs du Chœur Universitaire de Nancy se sont transformés sur scène en gouttes de pluie pour annoncer une Symphonie des Eclairs entre orage et poésie. Ils ont suivi Mika en apnée sur Underwater et le Chœur Régional des Jeunes d’Auvergne-Rhône-Alpes a fait jaillir cette si célèbre Deep River, ce cours d’eau qui sépare l’homme de sa terre promise. Le Nymphée a perdu son eau depuis plus de 1500 ans et voilà qu’il l’a retrouvée. Fontaine publique monumentale composée de deux bassins, d’une façade ornée de sculptures et couverte d’un toit soutenu par quatre colonnes, il ne survécut pas à la fin de la prospérité romaine. A quoi bon conserver ce signe d’une grandeur passée lorsque la ville s’est contractée, s’est entassée autour de son donjon comtal ?
En transformant ce lieu en théâtre, Vaison et les Choralies ont le temps d’un concert fait renaître une eau symbolique et mystérieuse. La jeune nymphe effrayée par le dieu Pan et qui s’est transformée en source pour échapper à ses avances trop pressante, origine mythologique de tous les Nymphées du monde, y trouva probablement quelque réconfort. Les Choralistes surent s’y abreuver !
Pierre-Jean Souriac