Au XVIe siècle, les compositeurs s’emparent des contrepoints de leurs prédécesseurs pour guider leur inventivité. On songe notamment à la chanson de l’Homme armé citée, adaptée, arrangée dans de nombreuses polyphonies par jeu, plaisir de la référence, ou encore pour maintenir une mémoire collective dans laquelle la musique joue un rôle important. Le genre de la messe, tel qu’il est défini par Pietro Cerone au début du XVIIe siècle, permet de rapprocher l’acte de composition d’un geste compilatoire dans lequel l’emprunt a la part belle.
Cet atelier de pratique polyphonique permettra d’illustrer ce phénomène à travers les différentes mises en musique du poème néo-latin « Philomena », dont la première version pourrait être attribuée à Nicolas Gombert. Accompagnés dans ce chemin musical par la compétence et la bienveillance d’un vrai spécialiste, cette immersion vocale dans l’histoire d’une transmission vous amènera à découvrir certaines pages de musique peu connues de Vicente Lusitano, Claudin de Sermisy et de Philippe Verdelot.